Gendarme et négociateur… Une compétence particulière

Mis à jour le 25/01/2018

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Pour faire face aux situations de crise, la gendarmerie a créé en 2006 sous l’égide du GIGN un réseau de négociateurs.

 La formation administrative du Doubs compte à ce jour 11 négociateurs dont 3 femmes, tous volontaires. Après avoir passé des tests psychotechniques, différents entretiens avec des officiers recrutement et des psychologues, ils ont été formés par le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale à Versailles-Satory.

Ils restent affectés dans leur unité d’emploi et assurent en équipe de 2 ou 3 une permanence 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Ils peuvent être appelés à intervenir sur des personnes retranchées, des prises d’otages mais le plus souvent sur des violences intrafamiliales, des personnes suicidaires ou présentant des troubles psychiatriques. Ils doivent faire preuve d’une grande capacité d’écoute, de sang froid et de beaucoup de patience et d’endurance. Une négociation peut durer plusieurs jours.

Ils n’interviennent jamais seuls (au minimum à 2) et ne commencent la négociation qu’une fois l’équipe d’intervention mise en place. En amont, ils recherchent un maximum de renseignements afin de connaître le profil de l’individu et d’adapter au mieux leur dialogue. Par exemple, une personne schizophrène ne supportant pas le contact par téléphone, le contact direct à la voix sera donc privilégié.

Le négociateur ne se substitut pas au commandement qui garde la direction opérationnelle de l’intervention. Celui qui commande ne négocie pas et celui qui négocie ne commande pas.

En 2017, les négociateurs franc-comtois sont intervenus 34 fois, un chiffre supérieur à la moyenne nationale de 20 à 22 interventions.

 Le sphinx représente les capacités d’analyse et de réflexion et son bras gauche tient le bâton d’Hermès, dieu de la médiation entre les âmes. La bombe de la grenade, elle, est équipée d’un réticule de tir qui illustre l’éventuel recours à la force. En langage héraldique, on blasonne : « rondache au sphinx tenant à dextre un écu chargé d’une grenade de huit flammes à la bombe chargée d’un réticule de tir et à senestre le bâton de Mercure ; passant en point listel à l’inscription en capitales NEGOCIATEUR, le tout de bronze/argent/or.